Publié dans Société

Sécheresse dans la Région d’Alaotra-Mangoro - 460.000 ha de rizières touchées !

Publié le dimanche, 12 janvier 2025

Une situation alarmante. Plusieurs barrages hydrauliques, essentiels à l’irrigation des cultures, sont gravement touchés par la sécheresse. Le barrage d’Amparamanina, totalement asséché, en fait partie. 460.000 ha de rizières, situées dans la Région Alaotra-Mangoro, sont directement impactées par ce phénomène. Dans la zone irriguée de Sahamamy, les jeunes plants risqueraient d’être perdus si les pluies tardent à arriver. Par ailleurs, le barrage de Sahamaloto qui alimente une plaine de 6.400 hectares n’échappe pas à cette situation. Ces infrastructures peinent à maintenir un niveau d'eau suffisant. Si la sécheresse persiste, les efforts de repiquage pourraient être réduits à néant.

Il en est de même pour le barrage d’Anony, dans la Commune rurale de Tanambe. L’absence totale de pluie depuis mars 2024 a réduit à 5 % les surfaces repiquées sur les 14.000 hectares de périmètres irrigués. Le crachin porté cette semaine par le cyclone Dikeledi a été reçu comme une bénédiction venant du ciel pour les paysans.

La sécheresse provoque une flambée des prix du riz. Selon Alfred Rakotonirina, président de la Confédération des riziculteurs à Alaotra-Mangoro, « les agriculteurs préfèrent conserver leurs stocks pour subvenir à leurs propres besoins, limitant ainsi l’offre sur le marché. Les 23 Fédérations locales disposent toutefois d’importants stocks, estimés à plus de 4 000 tonnes par fédération. »

Appel à une mobilisation générale des parties prenantes

Face à cette situation sans précédent, frappant le premier grenier à riz de Madagascar, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE) s’active pour venir en aide aux agriculteurs, durement affectés par le manque d’eau. Le Gouvernement pose un délai de 15 jours pour intervenir avant l’arrivée des pertes irréversibles. Ainsi, le MINAE appelle à une mobilisation générale des parties prenantes.

Une délégation composée par le directeur régional de l'agriculture et de l'élevage à Alaotra-Mangoro, le directeur du génie rural, ainsi qu’un représentant du ministre de tutelle Hajarison François Sergio, est descendue sur les lieux afin de constater l’ampleur des dégâts. Il s’agit de visites stratégiques qui ont permis d'évaluer la situation des infrastructures d’irrigation et d’identifier les solutions à mettre en œuvre.  

Ces derniers temps, les autorités ont proposé des solutions d’urgence comme l’autorisation exceptionnelle de prélèvements d’eau dans les canaux principaux pour sauver les jeunes plants.  Sur le long-terme, les techniciens au sein du ministère proposent la construction de bassins tampons pour conserver l’eau, ainsi que la réhabilitation des infrastructures hydrauliques pour une gestion optimale des ressources.  

Parmi les problèmes identifiés, le détournement illégal d’eau reste une préoccupation majeure. Le ministère prévoit de renforcer les contrôles pour assurer une répartition équitable des ressources en eau.  

E.F.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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